Réunion Jeunes Impec 2014-30-01

Le LATMOS est constitué de 6 départements, dont deux ont des thématiques astronomiques et astrophysiques. IMPEC porte sur les atmosphères des planètes du système solaire ainsi que sur les surfaces des planètes et des petits corps (comme les comètes par exemple). HEPPI s'intéresse plus aux exosphères, et plasmas et aux interactions avec le vent solaire.

Au sein d'IMPEC nous organisons régulièrement des réunions internes que nous appellons les réunions Jeunes Impec. Le terme jeune ne recouvre pas une zone précise, mais comme la moyenne d'age dans notre département est assez basse, la plupart des chercheurs viennent. Les réunions rassemblent ainsi les doctorants, les contractuels et les permanents. Chacun parle un peu de l'avancée de ses travaux et des problèmes qu'il peut rencontrer. Les discussions sont en général assez informelles et permettent deux choses :
  1. Cela permet de rester informé de ce qui se passe dans le reste de l'équipe, ce qui n'est pas du luxe sachant que les thématiques abordées dans le département sont larges (Vénus, Mars, comètes, Titan, astrobiologie, etc.).
  2. Cela permet d'avoir un point de vue extérieur sur certains problèmes et de les envisager d'un autre œil.
On y aborde aussi des éléments d'actualité scientifique (surtout astro évidemment) qui nous semblent intéressants. C'est aussi l'occasion de faire un bilan des conférences où chacun a pu aller et de raconter des résultats intéressants qu'il y a vu. Et puis pour éviter d'avoir des réunions très courtes où personne n'a rien de neuf à raconter, on se donne généralement un sujet principal qui nous concerne tous.
La dernière réunion a eu lieu le 30 janvier, et le thème principal était la question de la veille scientifique et de la gestion bibliographique, sujet important en particulier pour les doctorants.

Pas mal de choses générales ont été dites, mais une chose m'a frappé : la différence de veille entre les chercheurs CNRS et les maîtres de conférences0. J'ai eu un aperçu de la situation ainsi que le ressenti des MCF. Le constant est le suivant : la veille scientifique serait plus régulière et plus assidue chez les CNRS que chez les MCF. L'explication la plus vraisemblable étant que les CNRS n'ont pas de charge d'enseignement et donc plus de temps pour la veille. De façon plus générale, faire de la veille prend du temps au point que certains font le point uniquement au moment de rédiger un article. Pour se simplifier la tâche, il est en tous cas nécessaire de mettre en place quelques outils et habitudes dès la thèse pour être au courant des différentes nouveautés.

Les alertes

C'est le point principal : créer des alertes pour être informé des nouvelles parutions. Plusieurs moyens :
  • Google Scholar : Google est partout, y compris dans le domaine académique. La compagnie avait tenté de créer une alternative à Wikipédia, Knol, qui n'a jamais vraiment décollé. En revanche, Google Scholar est encore actif bien que peu médiatisé. Scholar est un moteur de recherche académique qui fonctionne plutôt bien (en tous cas pour moi) avec des possibilités de recherche complexe. Chaque entrée renvoie vers le site de la revue de parution. Quand un pdf est disponible, Scholar affiche un lien vers ce dernier et des exports de citations sont possibles (dont BibTex). À noter : si vous avez un compte Google vous pouvez enregistrer les références des articles que vous trouvez mais aussi vous créer une sorte de page où vous pouvez lister les publications où vous apparaissez et des facteurs bibliométriques. Bref c'est un outil plutôt pratique. Scholar propose aussi des alertes automatiques périodiques sur des mots clés donnés. En soi l'idée est bonne, le problème c'est que la plupart du temps, ça ne donne rien de bon me concernant. Les articles proposés sont souvent hors-sujet (avec des références à la Vénus mythologique plutôt qu'à la planète par exemple) ou tirés d'essais alors que ce sont les périodiques qui m'intéressent. Ces alertes farfelues touchent du doigt le gros défaut de Scholar : on en sait pas dans quoi il cherche ! Peut-être prend-il parfois plus que nécessaire et exclut-il des résultats ailleurs. Faute de l'utiliser pour les alertes, je le recommande pour la recherche de papiers simple.
  • Science Direct : c'est le site de l'éditeur Elsevier qui a dans son sac près de 2 000 revues, dont Icarus et Planetary and Space Science, très connues en planétologie. Bien que les articles ne soient pas forcément disponibles en libre accès, créer un compte sur Science Direct est gratuit et simple. Une fois votre compte créé, vous pouvez cliquer sur le bouton situé à côté de votre nom. Le menu suivant apparaitra : 
    Cliquez alors sur Manage my alerts et vous arriverez là :

    Dans cette page vous pourrez créer des alertes sur des mots clés donnés (dans mon cas, Venus clouds et Venus dynamics) ou des alertes sur les nouvelles parutions dans des revues choisies. Dans mon cas, j'ai des alertes sur Planetary and Space Science et Icarus
    Pour créer une alerte sur mots clés, cliquez sur Add search alert et vous verrez cette page
    Choisissez vos mots clés et le domaine concerné ainsi que les sources (périodiques ou monographies) puis validez. Vous verrez alors une liste d'articles correspondant à votre recherche. Si cela vous semble pertinent, cliquez sur Save as search alert en haut de la page pour transformer cette requête en alerte. Vous devrez alors choisir la fréquence de l'alerte, l'adresse à laquelle envoyer les alertes et donner un nom à votre alerte.
    D'autre part, vous pouvez aussi créer des alertes sur les nouveautés dans des revues. Pour cela cherchez la revue qui vous intéresse et une fois arrivée sur la page de cette revue, vous verrez en haut un lien Alert me about new articles. Cliquez dessus, c'est réglé, l'alerte apparaitra dans votre profil et vous recevrez chaque semaine un courriel avec les nouveaux articles. Si vous ne voulez pas avoir votre boîte électronique surchargée par les alertes, vous pouvez aussi opter pour l'utilisation des flux RSS.
     

  • Science, Nature, etc. : mentionnons aussi que des systèmes d'alertes sont également disponibles pour les revues telles que Science, Nature, et d'autres.
  • ArXiv : la grande base en accès libre permet également de créer des alertes sur des critères donnés. À noter aussi l'existence d'une application pour téléphones ! (iOS  et Android)
  • ADS : si vous faites de l'astro vous connaissez sans doute déjà ADS (Astrophysics Data System) qui est à mon sens la référence en termes de bibliographie en astrophysique. Si vous cherchez un papier en astro, c'est généralement ici qu'il faut le chercher. Notez que vous pouvez créer un compte myADS et mettre en place des alertes !

Les réseaux sociaux

Ont aussi été évoquées les possibilités offertes par les réseaux sociaux, tant Twitter que Facebook, surtout si vous avez les bons contacts.

En bref


On nous mentionne l'existence d'une nouvelle revue en accès libre chez Elsevier : GeoResJ1. Pas négligeable : les soumissions sont gratuites en 2013 et 2014 !



0 : MCF pour les intimes
1 : le nom fait furieusement penser au Journal of Geophysical Research ou JGR. Délibéré ?

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Scienca vojaĝo en Danujo

Les plantes sont-elles vraiment vertes ?